Светлой памяти Нины Макаровны Чередеевой-


אֵין כָּל חָדָשׁ תַּחַת הַשֶּׁמֶשׁ ☀︎ ܡܰܓ݁ܳܢ ܢܣܰܒ݂ܬ݁ܽܘܢ ܡܰܓ݁ܳܢ ܗܰܒ݂ܘ ☀︎ وَعِلْمٍ يُنْتَفَعُ بِهِ

Le joug conjugal et le bœuf du tchèque moyen

Le joug conjugal n'est pas une métaphore. Conjuguer – tout comme joindre, d'où conjoint – est issu de joug, instrument servant à atteler deux bœufs. L'arabe قرين [qarīn] 'conjoint' – du semitique commun [qrn] 'corne' (curieuse consonance) – indique le lien inconscient entre les rapports sociaux et les outils de la survie quotidienne, appelée à juste titre par les grecs οἰκονομία [oikonomía] 'gestion du foyer', d'où économie. Le grec σύζυγος [sūzugos] et le russe супруг [suprúg] reproduisent exactement la structure morphosémantique du français conjoint, ainsi que le concept conjugal (bien que par le biais des cornes) de l'arabe قرين [qarīn] 'conjoint'. Ce dernier, cependant, a dû puiser sa source dans une langue sémitique préarabe, l'agriculture – notamment la domestication des bovins – n'ayant pas cours dans l'économie arabe traditionnelle (le concept n'a pu être issu de l'attelage de deux dromadaires ou chevaux, les uns et les autres manquant de cornes). En revanche, lorsqu'un tchèque ne cesse, à la fin de chaque énoncé d'une longue conversation avec un ami intime, de traiter son interlocuteur de bœuf (ty, vole! 'toi, ô bœuf!'), l'on pourrait alors s'assurer (le bœuf étant le bovin châtré) que la Tchéquie a historiquement été une société agricole par excellence!

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